- acense
-
⇒ACCENSE2, ACENSE, ACENS, subst. fém.1. DR. COUTUMIER MÉDIÉV.a) Bail à ferme, à rente ou à cens.— P. ext. La chose acensée.b) ,,Héritage donné à cens ou à ferme, contrat de fief dans les coutumes normandes.`` (DUPIN-LAB. 1846). Synon. de accensement.2. Régionala) Petite exploitation rurale. (Attesté ds DG et QUILLET 1934).b) ,,Dans le département du Cher, nom donné à une contribution en argent plus ou moins élevée, que le colon donne au propriétaire dans les localités où la terre est productive.`` (Les Primes d'honneur, 1874, p. 360, cité ds LITTRÉ).3. ADMIN., vx. Dépendance, appartenance d'un bien. (Cité ds Ac. 1798 et Ac. Compl. 1842; ds ce dernier dict., au masc.).Prononc. ET ORTH. — 1. Forme phon. — Dernière transcription ds DG : à-
'-. 2. Forme graph. — Ac. 1798, 2 vedettes : acens d'un part, accense d'autre part. Cf. aussi LITTRÉ (qui transcrit respectivement : a-san et aksan-s') et DG dont la 2e vedette se présente sous la forme acense avec un seul c (avec la même transcription pour les 2 formes, cf. supra); Ac. 1835 : acens. Ac. Compl. 1842, s.v. accens renvoie à accence (où sont regroupés accense1 et accense2). BESCH. 1845, s.v. accense regroupe également les 2 mots; Lar. encyclop. : accense ou acense; QUILLET 1965 : acense.
Étymol. ET HIST. — Terme de dr. cout. 1. 1230 « fermage » (Chartes de Tournai ds cr. des séances de la Comm. roy. d'hist., IX, 139 ds T.-L. : por ceste acense paier). — 1313 (accense, Arch. JJ 49 f° 20 r° ds GDF.); 2. 1320 « bien qu'on tient à cens » (Arch. P. 1372, pièce 2086 ds GDF. : Qu'il ne puissent acensser a outre ne tout ne partie de leur assence); 3. 1328 « bail à cens » (Chartes des comtes de Namur, n° 470, Arch. gén. du roy. de Belg., ds GDF. : Avons acensi et donné a loial acence a tenir de nous... a nos ames sougis les majeurs de le frarie...).Dév. de ac(c)enser.BBG. — BÉL. 1957. — DUPIN-LAB. 1846. — LEP. 1948.❖❖HOM. 1. Accense.
Encyclopédie Universelle. 2012.